On la confond souvent avec la “dette technique” évoquée dans les équipes IT. Mais ici, on parle plus largement de tout ce qui ralentit une entreprise parce qu’on a accumulé des outils, des processus ou des pratiques mal adaptés, mal intégrés ou dépassés.

C’est une plateforme mise en place “temporairement” en 2019. C’est un logiciel métier dont on n’ose plus toucher les paramètres. C’est une saisie manuelle quotidienne que tout le monde subit en silence. Ce sont ces fragments de digitalisation qui se sont empilés sans vision d’ensemble, et qui finissent par former un écosystème incohérent.

La dette numérique n’est pas une erreur. Elle naît souvent de bonnes intentions prises dans l’urgence, ou d’un besoin de faire vite avec peu. Mais à long terme, ce bricolage coûte cher.

Elle ne bloque pas tout, non. Elle ralentit. Elle fatigue. Elle crée du flou. Vos équipes passent plus de temps à contourner les outils qu’à produire de la valeur. Vos données sont éparpillées entre plusieurs systèmes non connectés. La moindre tentative d’amélioration devient une opération à haut risque.

Et en attendant, les irritants du quotidien s’accumulent : double saisie, recherche interminable d’un document, perte d’information entre deux services…

Et côté client : ce flou interne finit toujours par se ressentir. Délais rallongés, erreurs de suivi, incohérences dans la communication. Tout ce qui donne cette impression vague, mais tenace, que « ça manque de clarté ».

Pas besoin de tout jeter pour repartir de zéro. Ce qui compte, c’est de reprendre la maîtrise progressivement.

La première étape : voir ce qu’on ne voit plus. Prendre un moment pour dresser un état des lieux honnête :

  • Quels outils sont réellement utilisés ?
  • Quelles tâches sont doublées ?
  • Mes textes sont-ils rédigés de façon fluide, structurée, compréhensible ?
  • Où sont les déconnexions ?

Souvent, cette simple démarche suffit à révéler les nœuds invisibles.

Ensuite : il faut prioriser les actions à fort impact. Inutile de tout transformer d’un coup. Corriger une chaîne de validation trop lente, centraliser les informations clients, connecter deux outils clés… Ce sont parfois de petites améliorations qui redonnent un souffle énorme à l’équipe.

Enfin : il faut poser une vraie stratégie numérique. Penser à long terme. Et, si nécessaire, s’appuyer sur un regard externe. Chez Pythagore, on accompagne justement les entreprises dans cette transition lucide. Notre objectif n’est pas de tout remplacer, mais de structurer ce qui existe déjà pour que la technologie redevienne un soutien, pas une contrainte.